Nage Ta Mer
Le théâtre de l'action n°1 :
Quand le rideau se lève, des comédiens et comédiennes de différentes nationalités (sénégalaise, marocaine et française) improvisent un chant pluriel où l'enteréthnicité et l'inter-culturalité expriment les doléances d'un peuple. Langues vernaculaires et langues savamment transmises se mêlent sur la scène pour poser ces deux questions :
Le pouvoir est-il fondé sur l'injustice ?
Le pardon est-il fondé sur l'amnésie ?
Le théâtre de l'action n°2 :
Un radeau en pleine mer se dessine sur la scène. Trois naufragés affamés (Arjouk, Aafak et Aaichek) cherchent comment sacrifier l'un d'eux. Arjouk propose une sorte de tirage au sort, idée qui sera rejetée par les deux autres naufragés. Ils décident donc ensemble d'organiser un référendum avec meetings. Chacun cherche à énoncer toutes les raisons pour lesquelles il ne serait pas bon à manger. Mais au moment du vote, quatre bulletins sont trouvés dans le chapeau alors qu'ils ne sont que trois à voter. Arjouk et Aafak cherchent à convaincre Aaichek de se sacrifier. Ce dernier refuse en invoquant la nécessité de justice. Alors, en cherchant, les deux autres trouvent qu'ils sont orphelins, tandis qu'Aaichek a toujours sa mère. À ce moment, arrive un facteur qui leur apprend que la mère de Aaichek vient de mourir. Une fois le facteur parti, Aaichek se propose finalement pour être sacrifié puis mangé.
Théâtre de l'action n°3 :
Appartement loué à peu de frais. Un lit de couverture, des valises, une cuisinière, un frigo, une table, un banc, deux chaises et une armoire constituent l'ensemble du « quant à soi » d'une famille marocaine qui vit le chômage, l'indifférence et le racisme. Bachir, l'aîné de la famille, est activiste et recherché par la police française pour avoir « troublé l'ordre public ». Omar, un de ses frères, est trafiquant d'armes et se fait arrêter avec Bachir.



